Nous étions, Claire et moi, un peu déconnectés depuis quelques répétitions du Tartuffe. Nadia nous a demandé de jouer en appui épaule contre épaule puis face à face en s'appuyant sur les mains de l'autre. Ce duel nous a à nouveau reliés et semble avoir gommé (provisoirement ?) certains problèmes de placement de voix ou de présence corporelle. Cet exercice nous a permis également de retrouver du plaisir à jouer ensemble et d'être à nouveau surpris l'un par l'autre. Il a aussi réinsufflé une vraie force à chacun des personnages.
A nous de travailler et de garder en mémoire ces sensations dans notre jeu futur...
Exercices de theatre
Les appuis
Exercices de theatre : improvisation en position imposée
Exercice de théâtre hier selon la règle suivante : un catalogue de positions simples sur le plateau est établi par les spectateurs (face à face debout, assis côte à côte, allongés pieds à pieds, etc...). Deux volontaires pour l'impro prennent place sur le plateau et la position leur est annoncée. L'autre consigne est que les comédiens doivent avoir quelque chose à se dire. L'intérêt de l'exercice est de mettre en évidence comme la position des corps influe sur les thèmes abordés. De grands moments d'improvisation ont eu lieu. On retiendra notamment Marie et Alex, accroupis à distance, l'un abattu, l'autre d'abord réconfortante puis blasée, Anna et Catherine, dans un face à face à distance qu'elle mourraient d'envie de briser pour se retrouver, Alexandre et Xavier, l'un tournant le dos à l'autre ("tu l'as revue... ?"), Quentin et Yves allongés pieds à pieds, nuit d'enfer ou face à face dans le métro.
Exercice de theatre du miroir
Reprise hier de l'exercice de theatre bien connu dit du miroir. Il consiste à être le reflet de son partenaire dans un action définie à l'avance ou improvisée, avec des accessoires ou non.
Ce qui a été confirmé est l'importance du lien entre les deux comédiens. Pour le comédien qui initie, la nécessité d'avoir un état lisible sans chercher à montrer, pour le comédien qui reflète, orienter sa réceptivité bien davantage sur la perception de l'état et de l'intention de l'autre que sur les détails de l'action, sans pour autant renoncer à la précision. Pour le public, l'écart imposé par des détails incompatibles (hier, par exemple, une des vestes à enfiler n'était manifestement pas à la taille de certains comédiens) entre les deux reflets particulièrement reliés par ailleurs peut être particulièrement savoureux.
Il a été également noté que les moments les plus poétiques, drôles, ceux où cela fonctionne le mieux en général sont souvent les plus simples et que la recherche d'un scénario compliqué ou d'une "histoire" n'apporte souvent pas grand chose.
Exercice de theatre sur la distanciation
Lors de la répétition de Macbeth, hier, Nadia nous a demandé que des chaises, puis des pupitres que nous disposions comme nous l'entendions "incarnent" les personnages que nous devions jouer, et que nous leur prêtions notre voix. Débarassés de la contrainte d'être physiquement sur scène, les voix ont du coup notablement changé, avec un gommage -notamment en ce qui me concerne- de tout ce qui était suffixes en "-ité" (théâtralité, sentimentalité et trémolos...), sans que l'intensité soit elle modifiée. Expérience intéressante dans la distance qu'elle instaurait. Nadia souhaiterait que nous conservions cette sensation même lorsque nous jouons sans intermédiaire.
Alex, quant à lui, a été très amélioré dans son jeu suite à des exercices d'épuisement physique et de prise en compte de contraintes parasites (ambiance menaçante, épuisement, danger physique) qui lui ont permis de se détacher de façon spectaculaire du texte récité.
Exercices de theatre et d'improvisation 5
Exercice de theatre et d'improvisation pour école de theatre, formation de comédien, 76 à 114
Exercices de theatre et d'improvisation 4
Exercice de theatre et d'improvisation théatrale pour classe de theatre 51 à 75
Exercices de theatre et d'improvisation 3
exercice de theatre 1 à 50 D'après JP ROUBAUD ( professeur de theatre à l'EMMA de Saint-Raphaël dans un théâtre un peu "non conventionnel" ) : Les cours du theatre laboratoire : années 2004/05/06
Antagonisme au théâtre
Exercice hier pour dévelloper la sensibilité à la charge du texte dit et la nécessité pour toute scène de théâtre d'être basée sur un antagonisme, sur deux forces contraires.
La consigne était de partager une situation d'urgence avec un partenaire (celui-ci devant jouer l'urgence vitale qui les concerne tous les deux) et que celui qui devait dire le texte soit plein du désir de le faire partager malgré tout au public avant sa mort (ou autre évènement tragique).
Cet exercice a été très fort émotionnellement, certains comédiens étant allé chercher des ressorts très profonds et puissants. Ce n'était pas le seul point intéressant. La lutte physique (le fait que le partenaire aille jusqu'à traîner l'acteur sur le sol pour l'éloigner du danger) a donné, lorsque les deux comédiens étaient vraiment "dedans" une densité particulière au texte et a gommé tout souci de "bien dire" et toute intention mal venue. Une difficulté particulière pour celui qui était chargé du texte était de bien différencier les deux énergies et de passer instantanément de l'énervement contre le partenaire acharné à le sauver à l'amour (par exemple) qu'il voulait faire partager avant sa possible ou certaine fin.
Le goût
Reprise hier de l'exercice de theatre où Nadia trouve beaucoup d'éléments fondamentaux du travail de comédien : le goût.
Cet exercice consiste à transmettre à un autre comédien une des 4 saveurs fondamentales par une interprétation corporelle se gardant de tout mime ou de tout jeu autour de l'appréciation que l'on a -ou non- de cette saveur, tout en ayant une image extrêmement précise en tête. Le comédien récepteur transmet ensuite à son tour la saveur reçue au comédien suivant, qui tournait jusqu'à présent le dos à la scène, et ainsi de suite. L'importance de l'exercice repose sur l'aptitude à laisser le corps exprimer, sur la réceptivité au jeu du partenaire et sur la prise de conscience de l'importance de la communication non-verbale.
Exercices de theatre 1
Nom : Fizz-prénoms
Buts : Présentaton, écoute
Participants : autant qu'on veut
Les participants sont en cercle. Une personne tape dans ses mains en direction d'une autre personne en disant son prénom. Rapidement, cette personne fait de même et ainsi de suite.
Nom : Le mur
Buts : confiance, écoute
Participants : au moins cinq
Les participants sont en ligne, dos à un mur, serrés les uns contre les autres.
L’un d’entre eux se place à l’autre bout de la pièce, face à eux. Lorsqu’elle se sentira prête, cette personne fermera les yeux et, en énergie poussée, se dirigera vers le mur formé par les autres sans ralentir à la fin.
Le dirigeant du groupe veillera à arrêter la personne en cas de déviation de trajectoire.
Les personnes formant le mur doivent se tenir prêtes à réceptionner la personne sans lui faire mal et doivent éviter de manifester leur position géographique par des bruits divers.
L’exercice n’est vraiment intéressant qu’à partir de sept ou huit personnes et si la distance à parcourir est supérieure à 7 ou 8 mètres.
Nom : Le miroir
But : Ecoute
Participants : 2
Deux personnes, l’une en face de l’autre se comportent comme une personne et son reflet. Dans l’absolu, une personne extérieure ne devrait pas distinguer la personne du reflet.
Dans la pratique, les deux acteurs se passent la direction du mouvement à l’écoute.
Dans un premier temps, afin que l’exercice soit réalisable, les mouvements devront être extrêmement lents.
Nom : La ficelle
But : Ecoute
Participants : 2
Deux personnes ont un doigt attaché au extrémités d’une même ficelle (environs 30 cm). Ils ferment les yeux et bougent, sur place ou non, sans que la corde soit tendue au point que l’un des deux guide le mouvement ni sans que la corde soit lâche. Le mouvement doit être suivi avec acceptation. Dans un premier temps, afin que l’exercice soit réalisable, les mouvements devront être extrêmement lents.
Nom : ??
But : Ecoute
Participants : plus de deux
Les participants se séparent en deux groupes à peu près égaux. Chaque groupe se place à une extrémité de la pièce (qui doit être de dimension assez importante). Une personne traverse la pièce vers le groupe d'en face en adoptant une démarche particulière et en produisant régulièrement un son. Il va se diriger vers une personne du groupe d'en face à qui il prendra le temps de montrer sa démarche et son son quand il sera à son niveau. Cette personne essaiera d'intégrer ce que l'autre lui propose et quand il se sentira prêt, il repartira vers le groupe d'en face en conservant soit la démarche soit le son qui lui ont été présentés et en changeant l'autre... et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde soit passé au moins une fois.
Nom : Déplacement de mur
But : Ecoute
Participants : au moins deux
Les participants sont en ligne, dos à un mur. Ils devront effectuer, à l’écoute, un pas, puis un autre jusqu’à parcourir une certaine distance prédéfinie. La position est neutre et le regard à l’horizon (sans regard sur les côtés pour voir si quelqu’un avance). Lorsque une personne prend l’initiative de faire un pas, il faut qu’il soit assez lent pour que les autres en prennent conscience. Il faut, de l’extérieur, avoir une impression de simultanéité et que la longueur des pas soit la même pour tous.
Nom : La bouteille ivre
But : Confiance
Participants : plus de quatre (plus de quinze semble délicat)
Tous les participants sauf un se réunissent en cercle très serré. Il faut qu’au centre, où se trouve une personne, il y ait un diamètre vide de moins d’un mètre. La personne centre, détendue, les yeux fermés, se laissera tomber droite, vers l’avant, l’arrière ou les côtés. La ou les personnes du cercle la réceptionnant devront la recueillir délicatement, et, sans l’arrêter la relancer tout aussi délicatement vers une autre direction. Il s’agit d’un exercice de confiance. Il faut donc en être digne et être toujours prêt à réceptionner la personne afin de ne pas la laisser choir. Variante plus axée sur l’écoute : le cercle doit être encore plus serré. Personne ne se trouve au centre. Chaque participant choisit un nombre entre un et neuf, qu’il garde pour lui. La personne dirigeant le groupe annoncera un ou plusieurs nombres entre un et neuf. Les personnes dont le numéro a été annoncé se laisseront choir vers centre du cercle en se laissant réceptionner et remettre droits par ceux restés debout.
Nom : Le triomphe
But : Confiance
Participants : au moins sept
Toutes les personnes sauf une se divisent en deux lignes se faisant face. Chaques personnes se faisant face se tiennent les mains en croisant (main droite dans main droite et main gauche dans main gauche), les bras baissés. La personne restée à l’écart prendra une légère course d’élan de façon à retomber à l’horizontale entre les deux groupes qui la soutiendront. La personne pourra ensuite être portée à bout de bras.
Nom : Echange d'intentions
But : Intention
Participants : 2
Les participants travaillent par groupes de deux. Ils sont en position neutre et se regardent dans le blanc des yeux. L'exercice se déroule en quatre phases. 1° A tour de rôle, les acteurs s'adresseront des phrases d'amour (toujours en se regardant dans les yeux et sans rire) sur le ton de l'amour. (éviter les répétitions d'adjectifs). 2° Mêmes consignes mais ce sont cette fois des phrases de haine, sur un ton de haine. Pour rester concentré, mieux vaut ne pas réfléchir aux paroles de l'autre et enchaîner aussitôt. 3° Cette fois, sont dites des phrases de haine dur le ton de l'amour. Attention à ne pas tomber dans le piège de l'ironie, le ton doit être sincère. 4° Enfin, des phrases d'amour sur le ton de la haine.
Nom : Shiva
Buts : énergie, esprit de groupe, intention, conscience du corps
Participants : plus on est de fous...
Nous prenons d’immenses liberté avec la réalité mythologique. Nous allons considérer que Shiva est le dieu de la transformation, le dieu de tous les possibles. Par extension, donc, le dieu du comédien.
Phase préliminaire : chaque acteur est Shiva. Shiva a entre les mains une boule malléable contenant un dragon. Le dragon essaye de sortir de la boule qui se déforme sous ses assauts. L’énergie du dragon suit celle d’une musique que l’on fera jouer fort de préférence. La musique doit être riche en émotions, en énergie et en changement de rythmes (nous conseillons notamment : Petrouchka de Stravinski, L’Inachevée de Schubert, Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski, ou pourquoi pas la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak). Shiva doit donc tout faire pour que le dragon reste dans sa boule. Mais Shiva est le dieu de tous les possibles et ce n’est pour lui qu’un jeu. Au bout d’un moment, Shiva compressera la boule de manière à pouvoir l’avaler. A ce moment, le dragon est dans le corps de Shiva qui subit (joue à subir) ses assauts de l’intérieur.
Deuxième phase : Les Shivas forment un cercle. La musique est à présent plus tribale et rapide (certains passages de Lambarena font très bien l’affaire). Un Shiva, encouragé par les autres par des manifestations primaires (on tape des mains, des pieds, on crie) présente sa forme (animal, état particulier (peur, arrogance, joie…)) avec mainte énergie à chacun. Il fera comprendre à un autre Shiva qu’il veut jouer avec lui et joueront quelques instants au cœur du cercle. Puis le premier Shiva réintégrera sa place et ainsi de suite.
Note : l’ambiance bien particulière de cet exercice est très difficile à décrire. N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement supplémentaire. Il est fortement conseillé à la personne dirigeant le groupe de participer à l’exercice sans économiser son énergie.
Nom : Création musicale
Buts : énergie, conscience du corps, concentration
Participants : autant qu'on peut
Les comédiens sont en cercle sauf un se trouvant au milieu. On fait jouer une musique du même genre que celle de la phase préliminaire de Shiva (voir plus haut). La personne au centre fait comme si la musique était crée par son corps en mouvement. Toutes les parties du corps rentrent en action de même que les expressions du visage et le regard.
Tout comme Shiva, cet exercice est difficile à décrire. Contactez-nous si vous avez des questions précises.
Nom : La veste
Buts : intention, mémoire émotive
Participants : plus il y en a, plus l'exercice est long
Au centre de la salle, une chaise. Les acteurs devront imaginer que sur cette chaise est une veste. Chacun à leur tour, ils se dirigeront vers la chaise et mettront la veste.
Ils repassent ensuite pour mettre la veste, qu'ils n'aiment pas.
Nouveau passage, mais cette fois, ils mettent la veste et sont pressés.
Enfin, ils mettent une veste qu'ils n'aiment pas mais sont pressés.
Bien sûr, les intentions et émotions imposées peuvent varier.
Il est important qu'avant de se diriger vers la chaise, l'acteur prenne bien le temps de matérialiser la veste (aspect, poids, position, pourquoi ne l'aime-t-il pas ...).
Nom : Harmonisations
But : concentration
Participants : plus de deux
Il existe différents types d'harmonisations. Elles débutent en général un séance de travail et permettent aux participants de se concentrer et de créer une harmonie entre eux.
On forme un cercle, debout, position neutre.
Faites passer : Le dirigeant du groupe adresse à son voisin de droite ou de gauche un son, un geste, ou une phrase (ou un mot), si possible avec une intention. Celui-ci le transmet à son tour à son voisin et ainsi de suite. Les participants peuvent, en cours, proposer d'autres choses à faire passer. Le but est de rester suffisamment concentré et à l'écoute pour que rien ne se perde, même si les sons et les gestes circulent dans les deux sens.
Harmo vocale : quelqu'un propose une note, un rythme ou un son divers qu'il fera durer (en prenant tout de même soin de respirer de temps en temps) et les uns après les autres, les autres viennent se greffer avec leur propre apport sonore. Même si l'on n'est pas musicien, il faut veiller à ne pas produire trop de dissonances.
Le courant : chacun donne la main à ses voisins et ferme les yeux, se détend. Au bout d'un moment, le dirigeant du groupe serrera la main de l'un de ses voisins qui fera passer à son tour. Quand le courant a fait un tour, on se lâche les mains et on ouvre les yeux. On peut éventuellement faire plusieurs tours, ou faire passer plusieurs impulsions différentes et dans les deux sens.
Nom : Plus !
Buts : intention, état
Participants : le plus on est, le mieux c'est
Les participants sont en cercle. L'un d'eux va au centre et montre un état (peur, joie, tristesse...). Les autres ne cessent de l'encourager à accentuer son état en criant "plus !". Au bout de quelques minutes, quand l'état est à son paroxysme, la personne au centre cède sa place à une autre...
Nom : La machine
Buts : écoute, concentration
Participants : au moins quatre ou cinq
Chaque élément de la machine est un acteur. L'un après l'autre, ils vont se placer sur la scène et répéteront chacun un son et un mouvement, indéfiniment.
Facultatif : avant de rentrer dans l'espace de jeu, chaque acteur devra se représenter à quoi sert la machine et y trouver sa place.
Nom : Jeu du oui-mot
But : écoute, improvisation, et plus...
Participants : peu importe
Les acteurs forment une ligne, face au dirigeant, en position neutre. L'un après l'autre, ils vont dire un phrase courte (sujet, verbe, complément), sans négation (ne pas, plus, jamais), dans laquelle ils devront inclure un mot de la phrase précédente.
Le sens importe peu (les fleurs sont bleues, le ciel est bleu, les nuages volent dans le ciel, la vache vole dans l'arbre...) mais il faut éviter les temps de réflexion. Si une personne dit une phrase négative, elle doit la corriger. Le respect de la position neutre est indispensable à la concentration.
Cet exercice a pour but principal de travailler l'acceptation en vue d'improvisations, mais de multiples variantes peuvent desservir d'autres desseins : on peut, par exemple, en profiter pour faire travailler la voix, les intentions...
Nom : Marche aveugle
Buts : confiance, écoute, notion de l’espace
Participants : par groupes de 2
Un acteur est aveugle (les yeux bandés ou fermés) et l’autre le guide. Il ne doit pas être tiré ni poussé. Le guide devra lui indiquer la direction à prendre, la vitesse par de brefs contacts (ex : tape sur l’épaule gauche ? tourne un peu à gauche, contact plus long sur l’épaule droite ? tourne à droite, tape sur le front ? stop, mains dans le dos? plus vite…). La confiance de l’aveugle se mérite, c’est à dire que le guide ne doit pas lui faire prendre des risques inconsidérés.
Nom : Les ordres
But : intention
Participants : par groupes de deux
Un participant donne des ordres et l’autre obéit. Les ordres seront donnés sans justification (ex : tourne en rond sur toi même, serre la main à untel…). Il faut éviter de « mettre en scène » (ex : fais la cuisine) et ne se servir que des éléments présents dans la salle de répétition. Aussi bien la personne qui ordonne que celle qui obéit doivent être prêts à répondre aux demandes de justification des dirigeants du groupe (ex : ordre ? rampe, pourquoi est-ce que tu fais ça ? ? j’ai perdu mes clefs et je les cherche ; ordre ? tape du poing contre le sol, pourquoi lui as-tu demandé de faire ça ? ? il m’aide à découvrir la cachette d’un trésor.) Les ordres doivent se succéder rapidement les uns aux autres (de dix à vingt secondes). Ne pas chercher, avec la succession d’ordres, à construire une histoire.
Nom : L’aviateur
Buts : confiance, écoute, notion de l’espace
Participants : deux
Les participants incarnent respectivement un aviateur et la tour de contrôle. Il y a du brouillard, les engins de détection sont en panne. L’aviateur doit donc se référer à la tour de contrôle pour atterir. Dans un coin de la salle, la tour de contrôle. Au coin opposé, l’aviateur, les yeux bandés. Entre les deux, parsemant la salle, des obstacles (chaise, tables) et des zones de turbulences (d’autres acteurs). La tour de contrôle doit guider par la voix l’aviateur jusq’à elle, en sachant qu’au moindre contact avec un obstacle l’avion s’écrase. Lorsque l’aviateur passe près d’une zone de turbulence (elles ne sont pas mobiles), celle-ci le chatouille, le fait tourner sur lui même, le pousse légèrement dans une direction. Variante : temps chronométré ; deux aviateurs et tours de contrôle à la fois.
Définitions et principes de base pour les exercices
Les énergies Sans elles, pas de présence, d’attention ni d’écoute. En l’obligeant à rester sans cesse concentré, elles lui permettent de ne pas céder aux habitudes et de garder son imagination disponible. Les énergies sont en outre un passage obligé pour que le jeu garde un rythme et que le spectateur conserve son attention à la scène. On dénombrera trois énergies :
- L’énergie retenue. C’est sans doute la plus délicate à comprendre (et à expliquer). L’action est lente (attention : pas molle, une énergie retenue bien faite est très éprouvante). L’acteur a une intention mais quelque chose l’empêche d’agir (ce n’est pas une action au ralenti !). Au niveau du déplacement, l’acteur peut se représenter une force invisible et constante, contrant ses mouvements et contre laquelle il lutte. Les épaules doivent malgré tout rester détendues. Les mots sortent difficilement, comme arrachés de la bouche. L’énergie retenue peut-être celle de la peur, de la haine, de l’hésitation...
- L’énergie éclatée. C’est sans doute la plus courante. Le pas est dynamique. C’est l’énergie de la joie, de la gaieté, voire de l’amour.
- L’énergie poussée. Le feu au cul ! L’action est urgente. Le message est important. Les répliques fusent et la voie est forte. Attention : marcher en énergie poussée n’est pas courir ; trouver la nuance juste. Comme pour les autres énergies, l’acteur doit rester suffisamment détendu pour rester maître de son corps et de son esprit. La voie est forte mais doit être maitrisée pour ne pas se la blesser.
L’intention, ou volonté. Plus que le fait d’être, un personnage se caractérise par ce qui fait ou ce qu’il veut faire. Que ce soit en improvisation ou sur un texte, l’acteur doit constamment garder l’intention de son personnage. L’acteur est quelqu’un qui agit.
L’écoute C’est un outil indispensable dès que l’acteur n’est pas seul. Être à l’écoute sous entend : faire une croix sur tout ce qui est mise en valeur de sa personne, enregistrer puis accepter les propositions de jeu des partenaires, savoir où ses partenaires se trouvent dans l’espace et ce qu’ils font. Ce n’est bien sûr pas exhaustif, mais cela permet, je pense, de donner une idée. On pourrait résumer en disant qu’être à l’écoute c’est garder constamment un esprit d’ouverture vis-à-vis de ses partenaires de jeu.
Position neutre Nous appellerons position neutre celle où l’acteur est debout, les bras le long du corps, le corps détendu, regarde devant lui, et ne bougeaille pas (jambes et pieds fixes, mains et bras au repos). C'est une position d'attente, à partir de laquelle tout acte conscient est possible.
Point moteur Partie du corps déterminant le déplacement du personnage. L’acteur se déplace en suivant cette partie du corps. Exemple : la poitrine ; le personnage orientera sa poitrine avant de suivre cette orientation pour son déplacement. Avec un peu d’imagination, le point moteur d’un personnage lui conférera un état d’esprit ou pourra donner des indications sur sa manière d’être (imaginez un personnage dont le point moteur est le sexe…). Point moteurs particulièrement intéressants : le nez, le front, le regard (l’acteur se dirige là où il regarde… pas facile à maîtriser), la poitrine, une main... Certains peuvent se révéler handicapants mais ne sont pas dénués d’intérêt : un pied, un genou, une épaule, une oreille… Le point moteur se travaille au départ en l’exagérant, puis, lorsque l’acteur se sentira plus à l’aise avec, il essaiera de l’intérioriser.
Bateler Le terme vient des bateleurs sur les places des marchés, ces gens qui mettent une énergie extraordinaire pour vanter les mérites de leurs produits et attirer les clients. Ici, "bateler" devient un verbe transitif. On batelle un mot, une idée, un état, une geste... Bateler un mot revient à dire tout ce qui passe par la tête à son évocation, avec moult énergie. En quelque sorte, il faut vendre ce mot. Bateler une idée est un peu la même chose, sauf que les associations d'idées peuvent être moins évidentes pour le public. Bateler un état c'est l'accentuer le plus possible. Bateler un geste c'est, là encore, l'exagérer jusqu'à son paroxysme. Le batelage intervient surtout en cours d'exercices d'improvisations. Lorsque qu'un acteur improvise (de préférence en solo), la personne le dirigeant intervient en disant "batèle tel mot", "batèle l'état"... Le batelage est très utile, entre autre, pour faire prendre conscience à l'acteur de ses parasites (c'est à dire ce qu'il fait sans l'avoir décidé) : batelle "heu...", batelle le bougeaillement, batelle "je sais pas quoi dire", batelle "je suis mal à l'aise", batelle le regard fuyant... Très utile également pour l'expérimentation personnelle de sensations. "Batèle la tristesse", "batèle la colère"... Le batelage est souvent associé à la notion d'énergie poussée.
Exercices de theatre
Création ce jour d'une nouvelle catégorie de billets intitulée : exercices de theatre
Le fait d'avoir jusqu'à présent regroupé dans la catégorie "cours de theatre" la majeure partie de ce qui se passait dans les cours, répétitions et rencontres semble en effet peu adapté aux recherches ciblées effectuées par certains visiteurs.
Nous mentionnerons donc dans cette catégorie les différents exercices pratiqués dans la classe de theatre, qu'ils interviennent au début du cours dans une visée d'échauffement ou qu'ils soit plus ciblés et aient des objectifs plus précis.
En attendant la rentrée, nous vous ferons partager quelques exercices glanés ici et là sur le web.