Une sensation un peu amère en ce qui me concerne en ce lendemain de spectacle. Le sentiment d'avoir beaucoup donné, d'avoir sacrifié toute cette année des choses dans ma vie personnelle pour une seule représentation dans une salle aux trois-quart vide et des retours plus que tièdes. J'avais pourtant le sentiment que ce que nous avions présenté était plutôt dans le haut de la fourchette de ce que nous étions capables de faire et que -sans être du travail de comédien professionnel- cela pouvait présenter un intérêt pour des spectateurs. Je sais que les critiques les plus constructives ne sont pas celles qui vous encensent, mais si j'ajoute :
- pour Macbeth que ce que je prenais pour de l'émotion a été perçu par certains comme du pathos outrancier
- pour Sarraute que nous n'étions que des têtes sans corps
- pour Tartuffe que le jury n'a rien retenu de ce produit insipide
- et le silence assourdissant de connaissances qui ne voient rien à dire de positif
si je tiens compte du fait également que je ne suis pas sûr de pouvoir notablement progresser et trouver ces fameuses couleurs qui me font tant défaut ("un bloc de marbre sur des rails"... quand même...), je me dis qu'il faut quand même avoir le moral bien accroché pour trouver un point positif dans ce bilan et garder une énergie (probablement aveugle) pour continuer cette aventure...
mode pleurnichard et dépressif : fin/