Molière
Avez-vous vu le film Molière de Laurent Tirard, avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante... ?
Moi, non. Il passe je crois sur canal samedi 2 février et je suis impatient de me faire une idée de ce Molière sur lequel les avis semblent très variés :
Libération :
Il y eut, dans les années 60, les jeunes rebelles de la Nouvelle Vague issue des Cahiers du cinéma. Et aujourd'hui ? A la surprise générale, c'est le magazine Studio qui ose la relève puisqu'on peut compter désormais pas moins de quatre cinéastes issus des rangs de ce journal-groupie : Denis Parent, Marc Esposito, Thierry Klifa et Laurent Tirard. On leur saura gré de ne pas avoir tenté (pour le moment !) de faire école, ni mouvement. Chacun dans son genre, ou plutôt dans son coin, et dans la mesure de ses capacités, a donné un bon coup de peinture neuve sur le visage ravagé du cinéma «grand public». Laurent Tirard prouve qu'il est le plus malin, le plus sophistiqué de la bande. Il avait déjà signé une comédie bien ficelée sur les trentenaires (Mensonges et trahisons et plus si affinités), avec Molière, il réussit dans un genre particulièrement pète-gueule, la comédie dramatique en costumes, qui plus est, avec un fond de biopic perruqué.
Trou. A priori, on part en courant à la seule évocation du script : en 1644, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, criblé de dettes, est embauché par un bourgeois, monsieur Jourdain, en qualité de coach pour l'aider à tourner de belles phrases et séduire la fraîche marquise Célimène. Molière, qui ne doit pas attirer l'attention de l'épouse de Jourdain, se déguise en précepteur dévot sous le nom de Tartuffe. Le scénario, co-écrit avec Grégoire Vigneron, spécule sur un trou dans la biographie du dramaturge, une année de jeunesse pendant laquelle il aurait disparu et que le film investit comme un temps de formation pendant lequel Molière fréquente les modèles de ses futurs personnages. Des citations célèbrent des pièces entrelardent situations et dialogues ( «Cachez ce sein que je ne saurais voir», etc.).
Relax. Très éloigné de la fresque d'Ariane Mnouchkine avec Philippe Caubère qui était porteuse d'une intense relation au théâtre, le film de Tirard au contraire instaure un rapport très relax au grand auteur et à la notion même de classique. Cette désinvolture n'est cependant jamais grossière, elle redonne même à la spécificité comique de Molière, empoussiéré par des années de lecture scolaire pavlovienne, modernité et énergie.
Luchini luchinise en Jourdain mais, une fois de plus, c'est Romain Duris qui épate par l'éclat de son jeu. Il donne au film une profondeur lyrique qu'il n'avait peut-être pas sur le papier. La relation amoureuse et contrariée avec Madame Jourdain/Laura Morante finit par occuper une place dévorante non dénuée de panache.
Télérama - Pierre Murat
Fausse bonne idée, en fait.
Le Figaroscope - Marie-Noëlle Tranchant
(...) La mise en scène se cantonne à une sorte de patchwork bariolé, assemblage à la diable de situations et de citations connues, sans aucune hiérarchie entre les personnages.
MCinéma.com - Aurélien Allin
Le film de John Madden avec Gwyneth Paltrow n'était déjà guère passionnant, mais son homologue gaulois réussit à faire pire. (...) on ne saura accepter la paresse de sa narration, lancée sur des rails bien proprets pendant près de deux heures (...).
Le Parisien - Pierre Vavasseur
Depuis quand l'évocation d'un homme et d'une oeuvre n'avait-elle été, avec talent, humour et émotion, aussi admirablement troussée?
Le Journal du Dimanche - Danielle Attali
Un pur régal.
Cahiers du Cinéma - François Bégaudeau
(...) se présente, avec ce Molière (...) un autre jalon de ce nouveau cinéma du centre dont (...) on commence à cerner les contours : issu de la télé, pointu, rapide, informé, réfléchi. Electif et populaire.
Metro - Jennifer Lesieur
(...) Une agréable comédie, portée par l'énergie de ses acteurs et par les dialogues pétillants.
20 Minutes - La Rédaction
Le bourgeois Fabrice Luchini, la séductrice Laura Morante, le marquis Edouard Baer et la précieuse Ludivine Sagnier se régalent à camper ces archétypes. Mais Romain Duris, dans le rôle-titre, leur vole la vedette.
Ouest France - La Rédaction
Un beau plaisir de cinéma, fin, roué et intelligent
Commentaires
Merci.